Vendredi 10 octobre à 20h15
Cinéventura… entre flatscreen et cinéma de quartier
Palme d’or à Cannes en 1977, Padre padrone des frères Taviani raconte une histoire vraie, cruelle et rédemptrice à la fois, celle de Gavrino Ledda, jeune berger sarde contraint de quitter l’école pour aider son père à garder les animaux. Enfant illettré, grandissant dans la solitude des montagnes arides de la Sardaigne, victime d’un père tyrannique et violent, il fera la découverte et l’apprentissage des mots à l’âge adulte ce qui lui permettra de s’arracher à sa condition et de devenir linguiste et écrivain.
Padre padrone dénonce la persistance, dans une Italie moderne, d’une société patriarcale et violente écrasée sous le poids des traditions ancestrales. Même si le film se situe dans la lignée des films néo-réalistes italiens, il est traversé d’élans lyriques, poétiques et oniriques qui en font une œuvre unique à laquelle personne ne peut rester indifférent.